jeudi 28 août 2008

Le secret du polonium 210 dans la fumée de cigarette

Jean-Michel Bader27/08/2008 Mise à jour : 22:10
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Sébastien SORIANO / Le Figaro
Les fabricants savent depuis quarante ans que ce radioélément dangereux est présent dans le tabac. Mais ils ont tout fait pour le dissimuler.

Philip Morris (PM), RJ Reynolds, British American Tobacco et toutes les «majors» de l'industrie du tabac ont volontairement caché au public pendant plus de quarante ans la présence dans les feuilles de tabac, les cigarettes et la fumée de tabac d'un élément radioactif dangereux et cancérigène, le polonium 210 (210Po). C'est ce composé, un des radioéléments les plus toxiques, avec une activité spécifique qualifiée de «colossale» par le radiothérapeute parisien Jean-Marc Cosset, qui avait servi à assassiner l'ex-agent du KGB Alexander Litvi­nenko à Londres en 2006.
Le numéro de septembre de l'American Journal of Public Health publie l'analyse de plus de 1 500 documents internes des firmes productrices de tabac qui a permis à Monique Muggli, une chercheuse de la Mayo Clinic aux États-Unis, de démontrer que les industriels savaient tout et n'ont rien dit. Paul Eichorn, dans un mémo de 1978 au vice-président de Philip Morris, conseillait de taire la présence du 210Po dans le tabac : «Nous risquerions de réveiller un géant endormi !»
Le polonium 210 est un émetteur de radiations alpha si instable et dangereux qu'il est un des rares à n'avoir jamais été utilisé en médecine. Il provoque des cancers du poumon par inhalation : il se dépose aux embranchements des bronches où il provoque le processus de cancérisation. Un fumeur de 30 cigarettes par jour s'expose par sa présence dans la fumée à l'équivalent de dose de 300 radios de poumons par an ! Le 210Po serait responsable d'1 % de tous les cancers du poumon des Américains.
Si le 210Po est présent dans la fumée, c'est à cause des engrais riches en phosphates que l'on utilise pour cultiver le tabac. Ils sont extraits de mines d'apatites, une roche qui contient du radium et du polonium. En diminuant la teneur en azote de la plante, ils donnent son arôme spécial au tabac des cigarettes. Dès les années 1960, les fabricants comme Philip Morris savaient que le 210Po contaminait leur tabac (environ 0,01 becquerel par gramme de tabac). Des documents des années 1970 montrent que Philip Morris voulait utiliser un solvant pour laver les feuilles et réduire la radioactivité de 10 à 40 %. Mais Ligget Tobacco Group, le 4 août 1975, conclut dans un autre mémo que les solvants lavent aussi toutes les «flaveurs aromatiques qui donnent au tabac son arôme désirable». Fausse piste donc.
Documents cachés ou détruits
Au début des années 1980, Philip Morris charge le Dr Osdene, un de ses chercheurs, de monter un laboratoire pour mesurer les doses de rayonnements émis par le polonium du tabac. En septembre 2001, William Farone, un chercheur du groupe, témoigne au procès contre les manufacturiers américains : «Nous pouvions mesurer la radioactivité de produits du tabac, pour retirer de la production certains qui étaient trop radioactifs pour atterrir dans les cigarettes.» Mais l'existence même de ce laboratoire a fini par être jugée dangereuse par la firme : le vice-président de la recherche de Philip Morris, Richard Carchman et William Farone, témoigneront séparément que le groupe, sur les conseils de ses avocats, a fini par fermer ce laboratoire. Trop dangereux si quelques plaignants pouvaient par la suite démontrer que PM «avait les moyens de faire une cigarette plus sûre mais ne l'a pas fait».
Les fabricants ont aussi testé des filtres pour éliminer le polonium inhalé par le fumeur : RJ Reynolds a ainsi réduit de 30 % la radioactivité contenue dans les gaz et les particules de la fumée des blondes Winston avec un filtre à la tourmaline (une pierre semi-précieuse). Là encore RJ Reynolds finit par renoncer.
Tous ces travaux finirent par être stoppés, les documents cachés ou détruits. Les avocats de Reynolds interdirent aux chercheurs comme Stewart Bellin de publier leurs résultats (mêmes ceux favorables à la firme) dès 1967. Et les dirigeants ? Geoffrey Bible, président de Philip Morris (plus de trente ans de maison), a témoigné publiquement en 1997 «qu'il ne savait pas que du polonium se trouvait dans les cigarettes Marlboro».

vendredi 8 août 2008

alerte pollinique

Graminées : risque faible

L’ŒIL SEC


Le syndrome de sécheresse oculaire ou syndrome de l’œil sec est une affection courante qui constitue la seconde cause de consultation en ophtalmologie.
Cette affection touche ¾ des personnes âgées de plus de 65 ans.
De plus, il existe une prédominance du syndrome chez les femmes, notamment à la ménopause.

DÉFINITION
La sécheresse oculaire correspond à une sécheresse cornéenne et conjonctivale.
Elle est le résultat d’une production insuffisante de larmes (hyposécrétion), qui peut être due à une déficience en certains composants importants tels que les lipides, les mucines (protéines adhésives), l’eau, ou à une évaporation excessive.
Ceci peut entraîner une dégradation du film lacrymal, et donc une sensation d’inconfort au niveau de l’œil.

CAUSES
Il existe diverses causes au syndrome de sécheresse oculaire :
- l’âge : les premiers symptômes apparaissent généralement vers 40 ans, mais des personnes plus jeunes (20-30 ans) peuvent aussi être affectés,
- les médicaments : certains affectent la production de larmes (contraceptifs oraux, antibiotiques, diurétiques, antihistaminiques, antidiarrhéiques, antidépresseurs, antihypertenseurs et certains produits pour le traitement de l’acné),
- les pathologies : syndromes d'arthrite (comme le syndrome de Gougerot-Sjögren), le diabète, les affections de la thyroïde, du foie et des paupières,
- les facteurs hormonaux : chez les femmes, en période de ménopause et de post-ménopause, la lubrification de l’œil est perturbée en raison d’un déséquilibre entre les œstrogènes et les androgènes,
- les facteurs externes : le travail devant un écran, la pollution atmosphérique, la poussière, la fumée, la climatisation, l’exposition à des facteurs chimiques ou à la chaleur…

SYMPTÔMES
Les signes qui doivent alerter sont nombreux :
- yeux fatigués (yeux rouges, regard terne),
- sensation d’avoir un grain de sable ou un corps étranger dans l’œil,
- sensation de brûlure ou de picotement,
- sensation de sécheresse,
- démangeaisons,
- douleurs oculaires (au réveil ou provoquées par la fumée de cigarette, le vent, le froid, la lumière, le soleil…),
- mucus excessif,
- difficulté à lire, à regarder la télévision ou à travailler sur un ordinateur…

DIAGNOSTIC
En règle générale, un simple examen des yeux permet à l’ophtalmologiste de poser le diagnostic de sécheresse oculaire.
Toutefois, des tests peuvent être effectués en complément, c’est le cas du test de Schirmer qui consiste en l’insertion de bandes de papier-filtre sous les paupières inférieures. Il permet de mesurer la production lacrymale dans certaines conditions.
On peut également avoir recours à des tests à base de colorants (test à la fluorescéine, test au rose Bengale…) qui permettent de détecter si la personne souffre du syndrome de l’œil sec.

TRAITEMENTS
On traite généralement cette affection en instillant des larmes artificielles, encore appelées gouttes oculaires, dans les yeux.
Elles permettent de lubrifier l’œil et de restaurer le film lacrymal.
Cependant, leur efficacité est brève, et il est donc nécessaire de renouveler l’application plusieurs fois par jour.
Certains lubrifiants oculaires (onguents ou gelées) peuvent être prescrits afin d’améliorer le confort. Plus épais, ils restent plus longtemps sur la cornée donc lubrifient et soulagnet plus longtemps

PRÉVENTION ET CONSEILS A L’OFFICINE
Quelques recommandations permettent de prévenir le syndrome de sécheresse oculaire.
Le point le plus important est de réduire l’assèchement, pour cela :
- à l'extérieur, porter des verres enveloppants pour réduire l'effet d'assèchement du vent,
- éviter les situations "sèches" telles qu’une pièce surchauffée, la fumée, la climatisation…
Lorsque cela est nécessaire, travaillez, de préférence, avec un éclairage incandescent plutôt qu’avec un éclairage fluorescent.
Par ailleurs, nous préconisons l’usage de certains compléments alimentaires à base de vitamines antioxydantes, d’acides gras oméga-3 ou d’oligoéléments.

SITES WEB
http://www.cnib.ca/fr/vos-yeux/adressez-vous/l-oeil-sec-1007/Default.aspx http://www.secheresseoculaire.com/

dimanche 3 août 2008

LES MALADIES TROPICALES

Vous allez voyager !
Lorsque l’on voyage à l’étranger,
et notamment dans les zones tropicales,
le risque de déclencher une pathologie grave s’accentue,
surtout lorsque l’on y est mal préparé.
Le but de ce dossier n’est pas de dresser un bilan de toutes les maladies tropicales, mais de présenter les principales, à savoir : le paludisme, la dengue, la fièvre jaune et la leishmaniose.

DÉFINITION
On qualifie de tropicales, les maladies infectieuses présentes principalement dans les tropiques ou les régions subtropicales.
Paludisme ou malaria : maladie parasitaire transmise dans les zones d’endémie par des moustiques (anophèles femelles) porteurs de parasites de l’espèce Plasmodium.
Dengue : maladie infectieuse généralement bénigne, mais, sous sa forme hémorragique, elle peut devenir mortelle. Cette arbovirose se transmet par la piqûre d’un moustique contaminé par l’une des 4 souches du virus.
Fièvre jaune : maladie virale causée par le virus amaril (groupe des flavivirus).
Leishmaniose : maladie parasitaire due à un agent pathogène (leishmanias) transmis par la piqûre d’un phlébotome.

CAUSES
Ce sont toutes des maladies tropicales provoquées par des piqûres d’insectes, eux-mêmes contaminés par le parasite ou le virus.

SYMPTÔMES
Toutes ces maladies ont en commun certains symptômes : fièvre, maux de tête, frissons et nausées. Mais, chaque pathologie a ses propres caractéristiques : Paludisme : courbatures, troubles digestifs, rate volumineuse, tension artérielle basse… Dengue : asthénie, douleurs musculaires articulaires, adénopathies généralisées… Fièvre jaune : douleurs musculaires et lombaires, prostration, soif intense… Leishmaniose : abdomen volumineux, vertiges, perte de poids, diarrhée…

DIAGNOSTIC Pour chacune de ces pathologies, faites des examens clinique et biologique. Ils permettront de diagnostiquer précisément l’origine de la maladie.

PRÉVENTION ET CONSEILS À L’OFFICINE
Afin de limiter le risque de contamination lors d’un voyage dans une zone à risque, nous vous conseillons :
- avant le départ, de vous faire vacciner (antiamarile contre la fièvre jaune) si nécessaire et/ou de prendre les médicaments appropriés à la zone à risque,
- sur place, de vous laver souvent les mains avec du savon,
- de consommer uniquement de l'eau en bouteille capsulée,
- de ne pas ingérer d’aliments à risque (crudités, coquillages, glaçons…),
- d’imprégner vos vêtements de répulsifs à insectes,
- de porter des habits longs en soirée,
- de prévoir dans vos valises une trousse à pharmacie : pansements, crème pour apaiser les piqûres de moustiques, collyre, antidiarrhéique, antiémétique…
Par ailleurs, nous vous rappelons l’importance de poursuivre votre traitement même après votre retour.
Et, si vous présentez des troubles en rentrant, allez immédiatement voir votre médecin généraliste, afin de déterminer s’il s’agit ou non d’une infection tropicale.
Enfin, il est déconseillé aux femmes enceintes de voyager dans les zones d’endémie pendant leur grossesse.

TRAITEMENT
Paludisme : les principaux médicaments utilisés sont la quinine, la méfloquine, la chloroquine et le halofantrine.
Dengue : il n’existe aucun traitement spécifique à ce virus, uniquement un traitement symptomatique. Il repose sur la prise d’antipyrétiques et d’antalgiques à base de paracétamol, et sur une bonne hydratation du malade. Pour la forme grave hémorragique, une hospitalisation est nécessaire.
Fièvre jaune : il n’y a pas de traitement particulier, le patient doit être réhydraté par perfusion intraveineuse de solutés physiologique et glucosé.
Leishmaniose : selon le type de leishmaniose, le traitement est différent : pour les formes cutanées et muco-cutanées, le patient est traité localement ; alors que pour la forme viscérale, l'antimoniate de méglumine ou la pentamidine par voie intramusculaire sont privilégiés.

SITES WEB http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs117/fr/ http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/leishmaniose-2763.html http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs100/fr/ http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs094/fr/ http://www.invs.sante.fr/beh/2008/25_26/index.htm

pollens en Morbihan

Châtaignier : risque faible
Graminées : risque moyen
Pariétaire : risque moyen

vendredi 1 août 2008

Plantes antimoustiques

Les plantes sont aussi utiles, au naturel, pour éloigner les moustiques. Les essences sont moins concentrées mais elles sont bien là et repoussent les moustiques au moins partiellement.

Un classique : la citronnelle.
On trouve sur le marché nombre de produits à base de citronnelle dont l'efficacité est plutôt concluante. L'huile essentielle extraite de cette plante aromatique contient en effet des molécules chimiques qui favorisent l'éloignement des insectes.
Cette odeur "citron" déplaît fortement aux moustiques. On peut donc essayer de choisir des plantes qui dégagent des senteurs d'agrumes pour éloigner ces prédateurs, sans s'empoisonner.

Quelques plantes efficaces
Il existe de multiples plantes dont le feuillage, odorant, dégage ce parfum citronné qui tient les moustiques à distance : mélisse, thym citron, basilic à petitess feuilles (pas celui utilisé pour la cusine), géranium odorant, verveine citronnelle...

Ne marchent pas...
Profitons de cet espace pour dire que les lampes à UV grillagées et autres appareils à ultrasons sont sans effet sur l'éloignement des moustiques.Par ailleurs, n'utilisez pas les produits à base de DEET (N,N-diéthyl-m-toluamide) qui peut occasionner irritation des yeux et de la peau, ainsi que des troubles neurologiques graves. Particulièrement dangereux pour les enfants...

Où les placer ?
Dans un pot sur le rebord d'une fenêtre ou mieux, associées dans une même jardinière, elle empêcheront les moustiques d'entrer dans la chambre : plus de piqûre douloureuse au petit matin !
L'astuce marche également sur une terrasse ou un balcon, même si un espace grand ouvert diminue évidemment l'effet "barrière" de ces végétaux.
Cette association de plantes aromatiques est en outre agréable à l'oeil, les petites fleurs des uns (géranium, thym) se mélangeant avec les feuillages colorés ou panachés (thym citron, mélisse et géranium).

Eviter le fleurissement
Le basilic, la verveine citronnelle et la mélisse fleurissent à la saison. Or, la production des fleurs s'opère au détriment de la pousse du feuillage. En coupant régulièrement les extrémités des tiges, vous favoriserez la ramification et donc l'apparition de nouvelles petites feuilles.

Soleil le jour, arrosage nocturne
Plus ces plantes seront exposées au soleil dans la journée, et plus le parfum exhalé sera fort. Un arrosage à la nuit tombée favorise également le processus.